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Le MUSÉE des BEAUX-ARTS de TOURS

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Le MUSÉE des BEAUX-ARTS de TOURS



Dates : jeudi 6 décembre (matin), mercredi 24 décembre (matin), jeudi 7 février (matin) avec Mme Cherrier, Mme Benyelles et M. Leveque.

Objectif du projet : favoriser une approche concrète avec les oeuvres et une meilleure appropriation des savoirs en lien avec le cours d’Histoire de l’Art avec Madame Porcher Labreuille en Arts Appliqués.

Déroulé des visites : Madame Plumecocq, intervenante au Musée au service des publics nous propose une visite guidée sur mesure avec pour thème la représentation du corps, en relation avec les périodes étudiées au cours de l'année avec les élèves en classe. Il s’agit d’une visite interactive où les élèves sont sollicités dans le but d’apprendre à observer, décoder les oeuvres.

Quelques exemples d’oeuvres étudiées lors de cette première visite (de l’Antiquité à la renaissance) :



Antiquité Apollon - Ier/IIème siècle après JC, marbre, H. 154 cm

L'Apollon Richelieu, au modelé plus souple, confirmerait cette adaptation dans le style du IVe siècle avant J.-C., proche de celui de Praxitèle. L'éclectisme des références peut trahir une création classicisante romaine du Ier siècle avant J.-C., voire plus tardive encore.


Tête du IIe siècle après J.-C. (?) et buste du début du XVIIe siècle (?)
Buste dit de Pyrrhus, roi d’Epire - Marbre blanc, onyx-marbre, marbre noir - H 84 m


Portrait : Chez les romains l’art du portrait était très important c’était des artistes Grecs qui réalisaient les portraits sculptés. Ils travaillaient pour des riches romains et les portraits étaient très réalistes, avec les disgrâces accentuées (école vériste) Les romains se voyaient comme un peuple rude, honnête et les pieds sur terre. A la fin de la période républicaine et au début de l’empire le portrait réaliste est adopté par toutes les classes sociales comme le montre les effigies funéraires plus tard sous Auguste les dignitaires préfèreront le style idéalisé classique.


Le corps au Moyen-âge et début de la renaissance :
Le corps au Moyen-âge et début de la renaissance : Au Moyen-âge, les privations alimentaires s’associent au spirituel afin de vivre à l’image du Christ et de d’enraciner dans les esprits la peur de l’enfer. Ainsi, à la fin du Moyenâge, les miniatures de Van Eyck ou de Van der Goes montrent des corps féminins effilés, maigres, souvent blêmes; rappelant la déchéance d’Adam et Ève. Ils expriment une déérotisation, correspondant bien à la mise sous péché constante du corps humain. Les corps n’étaient pas représentés pour être contemplés mais pour faire naître chez le spectateur un sentiment de compassion. La peinture se rapproche de la sculpture avec le rendu des ombres et des lumières, des volumes, des modelés. Dans l’iconographie religieuse, deux mondes se côtoient : le monde divin et sacré et le monde terrestre et profane. Les personnages divins sont représentés à une échelle supérieure. L’image a valeur d’enseignement.


CECCARELLI Naddo
Deuxième quart du XIVe siècle L'Annonciation et L'Adoration des Mages Bois H. 61 cm L. 26,5 cm (chaque panneau) Legs Octave Linet, 1963 Inv. 1963-2-1-1 et 1963-2-12 Naddo Ceccarelli fait partie des suiveurs directs de Simone Martini, incontestable chef de file de l'école siennoise. Travaillant essentiellement pour une clientèle privée, cet artiste, proche d'Ambrogio Lorenzetti, exécute des oeuvres de petit format où s'imposent un style minutieux, raffiné, ainsi qu'une grande originalité dans la mise en page.

Dans ce diptyque, celle-ci se manifeste dans la façon, inhabituelle et insolite, de distribuer les personnages des deux scènes L'Annonciation et L'Adoration des Mages sur les deux panneaux, qui emprunte à l'idée, si moderne au Moyen-âge, d'un espace unifié au-delà des limites du cadre ou du registre.
La préciosité des costumes de brocart aux teintes délicates, l'omniprésence de l'or, richement travaillé au poinçon, les mains allongées de la Vierge, le type courtois des figures sont les marques du langage gothique de Naddo Ceccarelli et font de ce diptyque l'une des oeuvres les plus remarquables léguées par Octave Linet en 1963.


Maître de la Croix des Piani d'Invrea
Ligurie, actif pendant le deuxième quart du XIVe siècle
Crucifixion

Tempera sur bois, peuplier H. 62,5 cm L. 55 cm Legs Octave Linet, 1963





Anonyme, Florence
Vers 1460-1470
Histoire de Camille

Tempera sur bois H. 43 cm L. 157 cm
Renaissance :

À la Renaissance, l’humanisme place l’homme au centre de toutes les préoccupations philosophiques, religieuses et artistiques. Le relâchement des règles théologiques s’associe au retour de la philosophie antique. La femme doit être belle, jeune et saine pour pourvoir aux besoins de fécondité et de perpétuation de l’espèce. Les artistes de la Renaissance rejettent les normes médiévales et réintègrent les canons de la sculpture grecque. Les sciences, la médecine… basées sur l’expérimentation s’intéressent à l’anatomie et au fonctionnement du corps humain qui se voit découvert, ouvert, écorché, disséqué.. Les musculatures sont davantage proches de la réalité.
« J’ai imaginé toutes ces machines parce que j’étais possédé, comme tous les hommes de mon temps, par une volonté de puissance. J’ai voulu dompter le monde. Mais j’ai voulu aussi passionnément connaître et comprendre la nature humaine, savoir ce qu’il y avait à l’intérieur de nos corps. Pour cela, des nuits entières, j’ai disséqué des cadavres, bravant ainsi l’interdiction du pape. Rien ne me rebutait. Tout, pour moi, était sujet d’étude. La lumière, par exemple, pour le peintre que j’étais, que de recherches passionnantes ! (…) Ce que j’ai cherché finalement, à travers tous mes travaux, et particulièrement à travers ma peinture, ce que j’ai cherché toute ma vie, c’est à comprendre le mystère de la nature humaine. »
Léonard de Vinci, Carnets, XVIe S.


Le corps est présenté frontalement, droit, bras écartés, immobile dans un carré et le corps en mouvement dans un cercle. Léonard de Vinci écrit : « Sache que le nombril se trouve au milieu entre les extrémités des membres écartés… et que la taille d’un homme est égale à la distance comprise entre deux bras ouverts».


MANTEGNA Andrea
Isola di Carturo, Padoue 1430/1431-
Mantoue, 1506

La Prière au Jardin des Oliviers
Bois transposé sur toile collée sur bois, peuplier
H. 71,1 cm L. 93,7 cm
Dépôt de l'Etat, 1806. transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Tours, 2010


MANTEGNA Andrea
Isola di Carturo, Padoue 1430/1431-
Mantoue, 1506

La Résurrection (1459)
Bois transposé sur toile puis collé sur panneau de bois
H. 71,1 cm L. 94 cm
Dépôt de l'Etat, 1806. transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Tours, 2010